Graphes des fibres Ia, II, gamma s et gamma d

A la stimulation de la fN efférente motrice gamma-statique, on met le FNM sous tension (contraction isométrique des fibres intrafusales), si bien que les fibres nerveuses sensitives II (répondant uniquement à la stimulation statique des fM intrafusales à sac statiques et à chaîne) déchargent à un niveau + élevé qu'au repos. Un étirement passif va dans ce cas répondre en 2 temps : 1° durant la phase d'allongement : une augmentation des décharges dynamiques par la fibre Ia et 2° à la fin de la phase d'allongement, une décharge constante des fibres II sensitives statiques mais à un niveau + élevé que celui résultant de la stimulation gamma-s avant l''étirement passif : ceci vient du fait que le FNM a été mis sous tension par la fN efférente gamma-s ; il est donc devenu + sensible à l'étirement passif qu'en absence de stimulation gamma-s.

A la stimulation de la fN efférente motrice gamma-dynamique, le FNM n'est que très légèrement mis sous tension mais est sensibilisé à la réponse dynamique à un étirement passif via la stimulation des fM intrafusales à sac dynamiques seulement. En effet, si on effectue un étirement passif, la réponse dynamique de la fN sensitive afférente Ia durant la phase active de l'allongement passif est très importante. Elle cesse lorsque le muscle a atteint la longueur voulue et à ce moment le relai sensitif est assuré par les fN afférentes sensitives II qui renseignent sur la longueur acquise. Toutefois, la force de la réponse statique diminue progressivement jusqu'au niveau d'avant l'étirement car le FNM continue à être stimulé par des fN efférentes motrices gamma-d.

Je devais séparer l'action des fN afférentes de manière à vous expliquer leur rôle individuel. Mais il est clair que dans le cas normal, les commandes motrices supraspinales activent aussi bien les fN afférentes gamma-d que gamma-s en même temps, de manière à rendre le FNM sensible à l'étirement dans ses phases dynamique et statique à tout instant et assurer le tonus.